Repas des 21 Girondins condamnés, la veille de leur exécution


Le 30 octobre 1793, à la Conciergerie, 21 députés girondins condamnés à mort, dont Armand Gensonné, Pierre Vergniaud, Jacques-Pierre Brissot et d’autres, auraient partagé un dernier repas la veille de leur exécution. Cet événement s’est déroulé au 1–7 quai de l’Horloge, Paris, dans l’ancienne chapelle de la prison, alors utilisée comme cellule collective en raison de la surpopulation carcérale. La tradition du « dernier banquet des Girondins » est largement issue de récits postérieurs et d’une construction mémorielle, notamment popularisée par Lamartine au XIXe siècle. Les sources contemporaines de l’époque révolutionnaire ne confirment pas l’existence d’un banquet exceptionnel, et certains historiens soulignent l’improbabilité d’un tel festin dans le contexte de pénurie alimentaire et de surveillance stricte. Malgré cela, la scène du repas collectif est restée un symbole fort de la mémoire républicaine, évoquant la fraternité et la dignité des Girondins face à la mort.